La télé réalité est une tuerie à ciel ouvert.  En live.

Autrefois, on mourait  à la guerre, ou en couche, ou de maladies parfois douteuses.   Ou alors on mourait d’un chagrin d’amour.    Encore aujourd’hui me direz-vous ? Peut-être.  Mais autrefois, on était rarement la coqueluche d’un peuple, voir plus large, simplement parce qu’on était le héros d’Azincourt ou la reine du Nil.  On avait une Cour et cela s’arrêtait assez vite.

À Paris, Nabilla Benattia fait la Une générale et l’actualité, accusée du meurtre de son copain lui-même drogué à la gloire.  Petite gazelle trop belle, assoiffée de reconnaissance, plus intelligente qu’on le dit, moins résistante qu’on ne croit.  Elle parle couramment l’Anglais et son célèbre « Allô ?» vient de là.  Parce que peu de Français savent qu’en Amérique, on dit « Hello ? » quand quelqu’un nous raconte une sottise. Ce qui revient à dire qu’on ne comprend pas.  Ce qui change la donne du Allô qui l’a rendue célèbre…  Si vous tapez son nom sur Google, il y a aujourd’hui plus de 1 800 000 références.  Son but est presque atteint.  Il faut maintenant qu’elle se sorte de ce bourbier.  Et qu’elle en tire une leçon.  Et qu’elle laisse ce garçon qui provoque chez elle des orages et des tempêtes.  Car bien sûr elle a un tempérament !  Elle bouillonne de partout !  Regardez-la danser et rire, vous comprendrez.

À Los Angeles, Kim Kardashian, son modèle, enceinte et plaquée par son black rockstar.  Trois divorces coup sur coup.  Moins en ébullition, plus calculée, moins spontanée et certainement moins drôle.  Aucun sens de l’humour, aucun recul sur son personnage de télé-réalité.  Juste un visage sublime et un corps fessier qui fait rêver l’Amérique d’aujourd’hui.  Et beaucoup, beaucoup d’argent pour border tout ça.  Et une famille tricotée serrée, une mère « mamanager » qui veille sur tout ça.

Au Québec, on n’est pas en reste.  Des djeunes, sortis de St-MeuMeu, se retrouvent en prime time, vivant dans des châteaux à Bois Dormant au milieu d’autres égarés se mourant d’être en première page des tabloïds et l’étant à coup sûr puisque l’Empire en a décidé ainsi.  Ça fait vendre.  « The name of the game ». On les habille, les coiffe, les maquille, ils se retrouvent bras dessus, bras dessous avec leurs idoles, ils se voient en haut de l’affiche, sur grands écrans en couleurs.  Et ils le sont.  Pour quelques mois.  “Flavor of the month” comme disent les américains qui ont compris que c’était un business et ont tracé la voie.  Puis, une fois les lumières éteintes, les caméras fermées, ils retournent à leur petite vie d’avant, avec des photos, des vidéos, des souvenirs, parfois un disque.  Mais ils ne sont plus les mêmes, souvent mal dans leur peau pour le reste de leur vie.  Et ils ont souvent fait des dégâts irréparables dans leur vie de couple.  Parce que Zahia était plus belle, plus sexy, plus exotique, plus « wild » et tellement plus disponible.  Et parce que Balthazar était musclé et fendant, comme on les aime quand on a vingt ans.  Il offrait des fleurs qu’il ne payait pas et des compliments qu’on écrivait pour lui.  Il a vu rouge et trouvé que la douce Lucie qui l’attendait sagement à la maison n’avait plus le même charme qu’avant sa gloriette passagère.   Le résultat est le même : merci bonsoir dès la fin de la série.

Je l’assure:  La télévision – et la reconnaissance passagère ou non qui l’accompagne – tue, ou rend fou.   On le sait maintenant.

Qui résiste à la gloire et à son incontournable, l’argent?  Qui peut passer de l’ombre à la lumière sans être aveuglé?  Personnellement, je n’en connais qu’une.  Elle est résistante comme l’acier avec un cœur qui fait fondre une foule avec une seule note de musique.  C’est un arbre, bien enraciné, qu’aucun vent ne peut abattre.

Combien de vies sacrifiées, brisées, brouillées, suite à un succès passager?

La descente est vertigineuse et toujours plus rapide que l’ascension.  C’est la loi de la gravité.  Au propre et au figuré.  “The higher you get, the lower you go”.

Beaucoup d’appelés, peu d’élus.  Et à quel prix ?  À tout prix.  Et trop souvent à n’importe quel prix.  Tout est là…

KIM KARDASHIAN

Un Commentaire

  1. tout a fait d’accord et quelle belle description de notre Celine : C’est un arbre, bien enraciné, qu’aucun vent ne peut abattre. Nos pensees sont avec elle et sa famille en ce moment venteux

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