25 janvier 2016

Une autre année de passée.  Une année rouge et noire.

D’abord un grand feu qui réchauffait toute la place.  Puis des jours difficiles, puis plus rien.  Il s’est arrêté de respirer, j’ai retenu mon souffle.  Pour ne pas crier.  Et je suis partie marcher à l’étranger, j’ai fait brûler des cierges dans des chapelles et j’ai prié.

Puis l’été est revenu.  J’ai regardé pousser les fleurs de mon jardin.  Et je me suis enveloppée dans le silence de ma maison, la seule chose qui arrive à faire taire mon chagrin et me calmer.

Puis l’automne s’est installé tardivement.  Je suis aller revoir Paris. J’ai trébuché sur un pavé.  Pris un train pour Londres.  Vu le château de mes rêves dans la campagne anglaise, celui de la série télé.  Il y avait un gigantesque arbre illuminé dans un hall illuminé, une chorale, du vin chaud, une comtesse pas aux pieds nus; c’était parfait.

Noël s’est fait désirer.  J’ai décoré un arbre moyen, pour faire comme si, j’ai attendu la neige, pour faire comme ça.

L’année nouvelle est entrée sur la pointe des pieds.  Chez des amis dans le Vermont, j’ai cuisiné comme dans le Festin de Babette et j’étais couchée avant minuit chrétien.  Tristes anniversaires de janvier: Sept mois sans l’un le 2… onze ans sans l’autre le 3…  Puis le 14, Pan!  Un coup dans l’aile.  René est mort.

Tout est allé si vite.  Les retrouvailles.  Les adieux.  Des photos inoubliables.  Elle si grande et si digne.  Et moi, derrière, comme à l’habitude, ravalant mes larmes en voyant la foule venue partager son chagrin.

Et ce soir, mon anniversaire.  Et le reste de ma vie devant moi.  Je ne suis pas triste, juste un petit peu lasse…

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