J’aime me balader dans les cimetières.  C’est romantique un cimetière, tous les poètes vous le diront.

Et si vous avez perdu un être aimé, c’est une manière de se rapprocher, le temps de fleurir sa tombe.  Et de faire revivre sa pensée.

Quand je suis à Paris, quelques fois par an, je vais à celui de Montmartre, Avenue Rachel, sur la tombe d’Eddy.  Il a longtemps habité au 8.  Il dort maintenant au 20.

Je  ne reste jamais longtemps,  j’y vais le dimanche matin parce que c’est calme et que la circulation est bonne.  Je balaye un peu la tombe,  j’ajoute des fleurs ou du lierre parce que ça s’accroche, que ça tient, que c’est solide et que ça ressemble au lien que nous avons eu.  J’ai l’impression de me rapprocher de lui.

Huit ans qu’il s’est éteint.  Parfois, il me fait un petit signe que moi-seule peut reconnaître, rarement le même mais toujours évident.  Le dernier?  C’était à Berlin il y a une dizaine de jours.  J’entre dans une boutique de curiosités et j’entends sa chanson « Exodus » chantée par Piaf!  Je venais de visiter le Jewish Museum.  Quelles étaient les chances que j’entende cette chanson-là, ce jour-là, à cette heure-là, dans Berlin?  Une sur des milliards…

J’ai reçu ça comme un cadeau du ciel.

Parfois, je photographie les pleureuses. J’aime beaucoup les pleureuses,  ces sculptures, souvent très touchantes, qui transforment les cimetières en Musées à ciel ouvert.

En voici quelques unes du Père Lachaise où repose mon amie Marie-Laure qui me manque tant.

Auguste Heng, sculpteur.

Et celle-ci, juste à côté de la tombe d’Eddy, si belle.  Signée Albert Bartholomé.

Un Commentaire

  1. oh que moi aussi j’aime les cimetières et surtout celui du mt-royal où je vais très souvent voir lhasa. je lui amène sa propre musique… et je répands sa voix tout autour d’elle. celle qui a fait grandir le coeur de ce monde. c’est un petit coin magique.
    partout dans ce cimetière il y a du thym. on peut se coucher un moment et apprécier la vie.
    je viens de faire un beau lien en te lisant. le premier disque de lhasa s’appelait LA LLORONA, la pleureuse en espagnol… un hommage à tes pleureuses.

    je t’embrasse!
    patsy

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